ONU : 208 morts durant les deux premières semaines de mars

ONU : 208 morts durant les deux premières semaines de mars
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A travers un document, le Haut-Commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme, indique «pour le début de l’année, jusqu’au 15 mars, un total de 531 personnes ont été tuées, 300 blessées et 277 enlevées dans des incidents liés aux gangs qui ont eu lieu principalement dans la capitale, Port-au-Prince, selon les informations recueillies par le Service des droits de l’homme du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti».

Selon les précisions de l’Organisation de défense des droits humains, «seulement pour les deux premières semaines de mars, des affrontements entre gangs ont fait au moins 208 morts, 164 blessés et 101 kidnappés. La plupart des victimes ont été tuées ou blessées par des tireurs d’élite qui auraient tiré au hasard sur des personnes chez elles ou dans la rue.»

Elle a tenu à souligner que «la violence sexuelle est également utilisée par les gangs contre les femmes et les filles pour terroriser, assujettir et punir la population. Les membres de gangs utilisent fréquemment la violence sexuelle contre les filles enlevées pour faire pression sur les familles afin qu’elles paient une rançon».

«Les gens fuient pour échapper au danger quotidien. À la mi-mars 2023, au moins 160 000 personnes ont été déplacées et sont dans une situation précaire, hébergées chez des amis ou des proches et devant partager de maigres ressources. Un quart des personnes déplacées vivent dans des campements de fortune, avec un accès très limité aux services de base tels que l’eau potable et l’assainissement» a-t-elle constaté.

Lors de la visite en Haïti en février, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, avait lancé un appel d’alarme à la communauté internationale qui n’a pas encore été suivi. Ses recommandations sont plus urgentes que jamais.

Par ailleurs, le Haut-Commissaire dit exhorter les autorités haïtiennes à remédier immédiatement à la grave situation sécuritaire. «La Police nationale doit être renforcée pour être en mesure de répondre aux énormes défis auxquels elle est confrontée, d’une manière conforme à ses obligations en matière de droits de l’homme. Les personnes doivent pouvoir rentrer chez elles dans des conditions sûres et dignes. Nous appelons la communauté internationale à soutenir ces efforts. Les autorités doivent également entreprendre une profonde réforme du système judiciaire et pénitentiaire», a-t-il soutenu.

«Nous appelons également la communauté internationale à envisager de toute urgence le déploiement d’une force d’appui spécialisée limitée dans le temps dans des conditions conformes aux lois et normes internationales relatives aux droits de l’homme, avec un plan d’action complet et précis», ont sollicité les responsables du Haut-Commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme. – Auteur : Odneson MIDY

redaction1

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